Rester concentré est une faculté essentielle dans notre quotidien, au travail comme dans les loisirs. Pour tenter d’améliorer la concentration, nous allons étudier les processus cognitifs sous-jacents. Du rôle des neurotransmetteurs en passant par les techniques pour accroître la concentration, vous pourrez suite à la lecture de cet article mieux comprendre la psychologie de la concentration.
Les fondements de la concentration
La concentration est un acte délibéré qui permet de diriger et maintenir son attention sur un objet, une tâche ou une pensée. Elle est importante, car elle permet d’exclure temporairement des stimulus extérieurs qui pourraient entraver la réalisation de certaines tâches. Cette concentration n’est possible que grâce à certaines fonctions cognitives.
Distinguer concentration et attention
En premier lieu, il est important de ne pas confondre la concentration et l’attention. L’attention désigne le processus par lequel le cerveau sélectionne des stimulus issus de l’environnement. La concentration quant à elle permet de maintenir cette attention pendant un certain temps. C’est cette capacité de concentration qu’il est possible d’accroître.
Les zones du cerveau responsables de la concentration
Les facultés de concentration proviennent de plusieurs régions du cerveau :
- Cortex préfrontal : Responsable de la prise de décision. Il planifie et modère les comportements sociaux.
- Cortex cingulaire : Il permet de gérer les situations où différentes actions et choix sont envisageables.
- Ganglions de base : Cette zone sélectionne les informations et inhibe les sources de distraction.
C’est bien le fonctionnement conjoint de toutes ces zones cérébrales qui permet les capacités de concentration.
Neurochimie de la concentration : le rôle des neurotransmetteurs
Ajoutons que la concentration n’est pas qu’une affaire de volonté. En effet, les neurotransmetteurs qui servent à transmettre les messages chimiques du cerveau sont fondamentaux. Ces derniers sont impliqués dans la motivation et la concentration.
L’équilibre de certains neurotransmetteurs comme la dopamine ou l’acétylcholine favorise une concentration mentale optimale.
Facteurs influençant la concentration
Ainsi, c’est dans la biologie interne du corps que se trouve la source de la concentration. Cependant, il faut aussi ajouter des facteurs internes ou externes qui eux aussi jouent un rôle prépondérant dans la capacité à maintenir son attention.
Facteurs internes affectant
- État physiologique : Les fonctions cognitives comme la concentration peuvent être négativement impactées par la faim, la soif ou le manque d’activité physique.
- État psychologique : Le stress, l’anxiété, mais aussi les émotions fortes peuvent faire perdre sa concentration.
- État cognitif : Certaines capacités cognitives comme la mémoire de travail ont aussi un rôle dans la concentration et le fait d’être plus productif.
Facteurs externes
- Environnement physique : Les distractions visuelles ou les nuisances sonores peuvent réduire la concentration au travail.
- Distractions technologiques : Les appareils électroniques et leurs notifications créent de nombreuses distractions qui réduisent parfois la concentration.
- Mode de travail multitâche : Malgré son succès, l’approche multitâche au travail peut engendrer un manque de concentration sur chaque tâche prise isolément.
Les différents obstacles à la concentration
Comme nous avons pu le voir, des facteurs nombreux, qu’ils soient internes ou externes, influencent positivement ou négativement la concentration. Ces facteurs peuvent se matérialiser sous forme d’obstacles au quotidien. Pour la plupart, il est possible de les surmonter quand on les identifie et qu’on applique ensuite la bonne stratégie.
Troubles de l’attention
Ces troubles sont les plus délicats à surmonter. Nous pouvons citer parmi ces troubles du comportement le trouble de déficit de l’attention (TDAH). Les personnes atteintes ont du mal à focaliser leur attention sur une tâche unique. Parmi d’autres troubles, ceux de l’humeur et de l’anxiété sont aussi problématiques, car ils brouillent la concentration mentale des patients.
Impact de la technologie
Certains outils technologiques comme les réseaux sociaux sont conçus pour attirer l’attention. Pour cette raison, ils sont un véritable sujet de distraction à prendre au sérieux si vous désirez agir sur le manque de concentration. L’interruption causée par une notification par exemple ne permet pas de focaliser notre attention sur des tâches à forte valeur ajoutée.
Surcharge cognitive
Les informations sont produites chaque jour en grand nombre. Il est alors difficile de mieux se concentrer quand le cerveau est bombardé de données en permanence. Ce phénomène peut même amener à ce qu’on appelle la surcharge cognitive. Les conséquences comme l’incapacité de prendre des décisions ou la réduction de la concentration sont réelles.
Quelle méthode pour améliorer la concentration ?
Maintenant que nous avons analysé en profondeur les causes physiques, émotionnelles et sociales du manque de concentration, il faut se demander comment améliorer cette capacité. Il existe des stratégies efficaces qui permettent d’être plus attentif et plus productif.
Techniques de gestion de l’attention
Pour être plus concerné par vos tâches au travail, vous pouvez mettre à profit des techniques de gestion du temps ou de l’organisation. Ils permettent de mieux traiter les informations et cerner vos priorités. C’est notamment le cas de la méthode Pomodoro. Grâce à un minuteur, vous mettez en place des phases de travail de 25 minutes où vous vous concentrez sur une seule tâche.
En parallèle de cette méthode, pensez à réduire les bruits de fond, organiser un espace de travail efficace et désactiver les notifications.
Exercices cognitifs et physiques
Faciliter la concentration passe par une bonne santé mentale et physique. En réalisant des sessions de sport de manière régulière, vous allez réduire le stress et améliorer le flux sanguin irriguant le cerveau.
Vous pouvez aussi essayer un exercice de concentration comme la méditation. Ces pratiques apprennent à vous concentrer sur un élément en particulier et permettent de vivre dans le présent.
Nutrition, sommeil et hydratation
Enfin, pensez à soigner votre corps. Adoptez une alimentation équilibrée riche en acides gras oméga-3 pour soutenir la fonction cognitive. Il est aussi important de lutter contre les éventuels troubles du sommeil en mettant en place une routine de sommeil afin de récupérer pleinement de votre journée.
L’hydratation est aussi un élément essentiel de la concentration, car le cerveau a besoin d’une quantité suffisante de fluides pour fonctionner de manière optimale.
Adoptez une approche globale pour accroître la concentration
Dans cet article, nous avons pu voir que la concentration repose sur des mécanismes complexes, ainsi que des facteurs internes et externes. Pour améliorer votre concentration, vous devez donc nécessairement mettre en place une structuration adéquate de votre environnement et adopter des pratiques de bien-être physique et mental.
Accroître vos capacités de concentration impact positivement la sphère professionnelle ainsi que la sphère personnelle. Pour ces raisons, investir du temps et des ressources dans l’amélioration de cette faculté est un élément
